Comités de coordination sectoriels

QU’EST-CE QU’UN CCS ?
Les Comités de Coordination Sectorielle (CCS) est un ensemble d’acteurs clés d’un secteur de la vie du pays  qui traitent des questions communes visant à l’amélioration et à l’efficacité de leurs interventions dans ce secteur. Ces questions sont déterminées de manière consensuelle entre les membres selon leur importance d’un point de vue collectif.
Les acteurs sont tout d’abord les départements ministériels concernés du secteur, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) engagés dans le secteur, ainsi que les organisations de la société civile et du secteur privé actifs dans le secteur.
Les CCS sont l’instrument de coordination au niveau de chaque secteur du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix 2017-2023 en République Centrafricaine (RCPCA-CEM).

COMMENT CREE UN CCS ? 
Un CCS est  créé par Arrêté du Premier Ministre, et comporte un Bureau, un Secrétariat Technique et éventuellement de Groupes de travail par sous-secteur; selon les besoins.

POURQUOI LE CCS ?
Les Comités de coordination sectorielle (CCS) visent à améliorer l’efficacité des relations entre parties prenantes œuvrant dans un secteur donné pour accroitre la performance des résultats collectifs. Les réunions des CCS font l’objet de comptes rendus qui sont disponibles auprès des ministères et des Partenaires Techniques et Financiers, et également postés sur le Site web du Secrétariat Permanent du RCPCA-CEM. 

QUELLE EST LA STRUCTURATION D’UN CCS ?
Le Bureau d’un CCS a une configuration  tripartite. Il est composé de i) la partie  gouvernementale représenté  par des Ministres clés du secteur considéré (avec l’un d’entre eux en qualité de Président du Bureau), de leurs Directeurs de Cabinet (Rapporteurs), assistés d’un Chargé de mission ou d’un Directeur de la planification et du suivi. Ii) des PTF actifs du secteur est représenté par un membre, dont l’un d’entre eux assure la coprésidence du Bureau ; iii) des  membres statutaires représentés par l’Assemblée nationale, la Primature, le MEPC, le MFB, et le SP du RCPCA. 
Les ministères transversaux (femme, jeunesse, emploi, action humanitaire) ainsi que les représentants de la société civile et du secteur privé deviennent membres des CCS ou sont consultés selon l’importance de leur thème de travail dans le secteur.

QU’EST - CE QU’UN CCS N’EST PAS ET NE FAIT PAS ?
Le CCS n’est pas un instrument d’exécution et ne gère pas de financement programmatique.
En clair, un CCS, dans chaque secteur :

  • Ne définit pas les grandes orientations stratégiques ou les politiques publiques du gouvernement centrafricain;
  • N'assure pas la direction opérationnelle des activités du Gouvernement, des bailleurs de fonds, ou des ONG; 
  • Ne remplace pas le Gouvernement et ne reproduit pas les mécanismes existants; 
  • N’assume pas les rôles et responsabilités du système de contrôle financier des bailleurs de fonds et des agences chargées de la mise en œuvre;   
  • N’exécute pas les projets, n’alloue pas de contrats, ne finance pas les projets.

QUELLE EST LA VALEUR AJOUTEE D’UN CCS ? 
Un CCS est une structure d’échange et de concertation qui accroît la transparence et l’exhaustivité des informations nécessaires aux prises de décisions importantes et à leur mise en œuvre. Il facilite donc les actions de ses participants et les rend plus efficientes et efficaces. 
Un CCS permet de faire le point sur la compréhension, la redevabilité, et plus généralement le rôle des parties prenantes - sous le leadership du gouvernement - dans la production ou l’utilisation de livrables de qualité dans leurs secteurs, comme :

  • Des politiques et stratégies sectorielles pertinentes et actualisées
  • Des états périodiques de « qui fait quoi et où dans le secteur » et des revues sectorielles
  • Des budgets-programmes, annuel et multi-annuel
  • Des cadres de résultats transitoires (CRT) centralise et alimentant les rapports annuels du RCPCA

COMMENT ASSURER LA PERENNISATION D’UN CCS ?
Tout Plan national ne peut se concevoir sans un vrai partenariat entre les différents intervenants des communautés internationales, de la société civile, du secteur privé, et des pouvoirs de     l’État. 
On peut affirmer sans réserve que si ses missions sont bien comprises et ses attributions bien remplies, les CCS sont des instruments incomparables sous la direction politique et budgétaire  de chaque ministère pour faciliter une meilleure prise en charge par les Centrafricains de leur propre développement dans chaque secteur.